Les effets des antidépresseurs sur l'impuissance et la baisse du désir (libido)?
- Monica
- 3 déc. 2018
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 19 mai 2020
L’effet des médicaments psychotropes sur la sexualité est difficile à évaluer du fait que la dépression et les psychoses s’accompagnent fréquemment de dysfonctions sexuelles, indépendamment de toute prise médicamenteuse. On admet que 10 à 25% des femmes et 4 à 12% des hommes auront un épisode dépressif majeur au cours de leur vie. Or la dépression est caractérisée par une anhédonie, c’est-à-dire l’incapacité de ressentir du plaisir, une asthénie et une diminution globale de l’énergie et de la libido, qui vont retentir sur les différents aspects de la sexualité. On peut observer en outre chez l’homme déprimé une anxiété de la performance qui va favoriser les troubles érectiles.
La dysfonction sexuelle va alors entraîner un cercle vicieux en diminuant l’estime de soi, ce qui va renforcer l’anxiété de performance et l’impuissance. Il faut distinguer deux formes d’impuissance : celle concernant l’érection, l’autre l’éjaculation.
Chez la femme, les dysfonctions sexuelles ont été classées de la façon suivante : une baisse du désir (libido) et d’intérêt pour la sexualité ;une diminution de la réceptivité et de l’excitation (arousal), de la capacité de répondre à une stimulation et de ressentir du plaisir ;des difficultés à atteindre l’orgasme ;la souffrance résultant de ces difficultés sexuelles.
Parmi les dysfonctions sexuelles, on relevait une baisse de la libido et des capacités érectiles chez l’homme, une baisse du désir, de l’excitabilité et une anorgasmie chez la femme. La prévalence de dysfonctions sexuelles chez les déprimés est difficile à évaluer du fait des nombreuses variables qui peuvent interagir avec la sexualité, à commencer par les antidépresseurs. Parmi ces variables, on peut noter en outre la gravité de la dépression, le cadre du traitement (hospitalier ou ambulatoire), l’existence de maladies concomitantes neurologiques, métaboliques ou néoplasiques qui sont parfois à l’origine de la dépression. Il faut tenir compte également de l’âge des patients (femmes ménopausées avec hypoœstrogénisme et sécheresse vaginale ; artériopathie favorisant l’impuissance) ; l’existence ou non d’un partenaire et l’évolution de la relation avec ce dernier au cours de la dépression. Par ailleurs, il faut relever une augmentation de la prévalence de dépression chez les patients consultant pour une dysfonction sexuelle.
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